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Comment trouver l’équilibre entre humain et technologies dans la formation ?

Pour notre deuxième épisode du podcast Voices of learning, nous avons eu l’honneur d’accueillir François Debois, Global Director for Learning Excellence & Innovation chez L’Oréal. Le sujet : trouver un équilibre entre humain et technologies dans la formation.

Nous avons choisi de vous faire un résumé de ce podcast !

Présentation de Francois Debois, Global Director for Learning Excellence & Innovation chez L’Oréal

François travaille dans le domaine de l’apprentissage depuis plus de 20 ans, en passant par des fonctions telles que consultant formateur, responsable de programmes de formation et responsable de l’innovation. Il est actuellement en charge des opérations de corning chez L’Oréal, gérant l’écosystème digital learning, la data, les méthodes de travail et l’upskilling de la communauté sur le learning. Il a choisi ce domaine par hasard après avoir vu l’impact de la formation sur les individus et la performance dans son précédent travail en ventes.

Quelles sont les évolutions marquantes dans le monde du Learning ces dernières années ?

Selon François, il y a eu plusieurs évolutions marquantes dans le domaine de la formation et du développement professionnel ces dernières années :

• La première de ces évolutions est le passage de l’accent sur le produit à celui sur l’expérience. Les professionnels de la formation sont de plus en plus attentifs à ce qui environne l’événement de formation en tant que telle, c’est-à-dire ce qui se passe avant et après l’événement, pour créer les conditions de l’engagement des apprenants.
• La deuxième évolution majeure est l’utilisation accrue et l’importance de la data. Dans le passé, les professionnels de la formation se concentraient sur la description de ce qui s’était passé, mais aujourd’hui, ils utilisent de plus en plus la data pour prédire et orienter leurs actions. Cela leur permet de mieux piloter leur activité de formation et d’améliorer l’impact qu’ils peuvent apporter aux individus et aux organisations.
• La troisième évolution est le rôle stratégique de la performance. Les professionnels de la formation reconnaissent de plus en plus que la performance est devenue un élément clé de leur travail et qu’elle est devenue un partenaire stratégique.
• Enfin, François note que les professionnels de la formation s’inspirent de plus en plus des techniques de marketing pour créer les conditions de l’engagement en amont et de la mise en œuvre et de la performance en aval. Ils utilisent également de plus en plus de nudge pour stimuler les apprenants à appliquer ce qu’ils ont appris en situation de travail.

Le marché des prestataires de formation

François mentionne qu’il est important de faire preuve de discernement sur le marché des prestataires de formation en termes de contenus et de technologies disponibles. Il évoque deux cas de figure : d’une part, il est possible d’acheter des produits « sur étagère » qui ont fait leurs preuves et permettent de gagner en agilité et en rapidité de mise en oeuvre. D’autre part, il est possible de se lancer dans des contenus et une approche pédagogique sur mesure, qui offrent une valeur ajoutée mais représentent un défi en termes de sourcing. En somme, François souligne qu’il est important de trouver un bon équilibre entre agilité et performance pour les projets.

Quels sont les enjeux actuels auxquels se confronte la formation ? En interne chez L’Oréal ?

Selon François, les enjeux actuels de la formation sont de réussir à consacrer du temps pour apprendre malgré une charge de travail importante et de s’adapter aux nouveaux modes de travail hybrides. Il propose pour cela de mettre en place des rituels d’apprentissage pour créer un battement de cœur collectif et une vraie intention d’apprendre. Il est également important d’avoir des produits et des expériences de qualité pour créer une addiction à l’apprentissage. Enfin, il est crucial de créer de l’intentionnalité chez les apprenants en les mettant en projet d’apprendre.

Les innovations à venir dans l’apprentissage en entreprise

François pense que l’innovation est cyclique et qu’on va redécouvrir des modes d’interaction et des techniques d’animation pédagogique qui étaient utilisés en présentiel il y a vingt ans et qui vont devenir appropriées à nouveau pour réenchanter les moments d’apprentissage. Il croit également beaucoup en l’adaptive learning, qui correspond à un processus naturel d’apprentissage dans le temps et à un besoin des entreprises. Il s’intéresse également aux mondes persistants tels que les métavers, mais pense qu’il faut tester à petite échelle pour savoir si cela améliorera l’expérience d’apprentissage et créera encore plus de liens pour accélérer la montée en compétences.

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