L’auto-positionnement comme point d’entrée de l’Adaptive Learning
Nouvelle fonctionnalité ! L’outil d’individualisation Domoscio Hub intègre désormais l’auto-positionnement pour connaitre les compétences de l’apprenant et lui construire un parcours sur-mesure. Découvrez les avantages de cette modalité dans une approche d’Adaptive Learning.
L’intérêt d’utiliser des questionnaires d’auto-positionnement
Auto-positionnement, auto-évaluation, autodiagnostic… quel que soit le terme utilisé, dans un contexte d’apprentissage, le principe est le même : demander à l’apprenant d’évaluer lui-même son niveau de maîtrise sur des connaissances ou compétences. A l’inverse du questionnaire de positionnement – dans lequel l’apprenant répond à une succession de questions (QCM, QCU, texte à trou(s), appariement…) – l’auto-positionnement invite à l’apprenant à sélectionner son niveau pour chaque compétence, sur une échelle à définir : par exemple, de 1 à 4, de « Débutant » à « Expert », de « Je n’ai jamais appliqué la compétence » à « J’applique la compétence quotidiennement »…
Quels sont les bénéfices d’une approche d’évaluation basée sur l’auto-positionnement pour les différents acteurs du dispositif de formation ?
- Le concepteur pédagogique peut l’exploiter, lorsque la thématique de formation s’y prête, dans le but de gagner du temps. La création d’un questionnaire étant souvent une activité chronophage, on pourra privilégier l’auto-positionnement car il requiert un volume de questions moins important : en effet, pour qu’une évaluation soit pertinente, il est nécessaire de poser plusieurs questions à l’apprenant sur chaque item à évaluer, tandis que l’auto-évaluation n’aura besoin que d’une question par item. De plus, chaque question pourra être contextualisée avec des comportements précis correspondant à chaque niveau de maîtrise d’une compétence[1].
- Pour l’apprenant, elle peut avoir un impact positif sur son engagement et son implication dans sa démarche de formation : une évaluation sommative est parfois vécue par l’apprenant comme une « sanction » et peut être génératrice de stress ; avec l’auto-positionnement, l’apprenant prend du recul sur son apprentissage et se responsabilise. Grâce à la contextualisation des niveaux de maîtrise (cf. ci-dessus), il gagne en visibilité sur les compétences qu’il détient. Elle lui fera également gagner du temps puisqu’une auto-évaluation sera plus courte qu’une évaluation puisqu’une seule question lui sera posée par item à évaluer.
- Enfin, pour le manager, l’auto-évaluation apporte de la valeur dans la mesure où il pourra comparer les résultats avec sa propre évaluation des compétences de son collaborateur.
Quel usage dans le cadre de l’Adaptive Learning ?
L’évaluation des compétences est essentielle dans un programme en Adaptive Learning : elle permet au système de mesurer l’écart de compétences d’un apprenant et de lui construire un parcours de formation sur-mesure, lors duquel l’apprenant se formera uniquement sur les compétences qu’il a besoin de développer. De fait, le questionnaire amont est généralement le point d’entrée du parcours individualisé.
Si le questionnaire de positionnement est un excellent moyen d’évaluer des connaissances (des savoirs), il est pertinent de mettre en œuvre une approche d’auto-positionnement dans deux cas.
Premièrement, lorsque l’on souhaite évaluer via un questionnaire des compétences impossibles à mesurer à travers un quiz traditionnel, par exemple des compétences comportementales (les soft skills).
Deuxièmement, lorsque le parcours de formation est suivi en autonomie par l’apprenant et qu’il porte sur des thématiques non obligatoires (autres que la conformité, par exemple) : dans ce cas, l’auto-positionnement permettra d’engager l’apprenant en le responsabilisant dès le début de son parcours puisque ce sera à lui de définir le point de départ de sa formation. Grâce à l’Adaptive Learning, il bénéficiera ensuite de recommandations ciblées de contenus pédagogiques, adaptés à l’écart entre la maîtrise qu’il estime avoir et la maîtrise attendue.
Une modalité d’évaluation intégrée à Domoscio Hub
L’auto-positionnement est désormais une fonctionnalité de l’outil d’Adaptive Learning Domoscio Hub. Il peut être utilisé en amont du parcours pour évaluer l’écart de compétences de l’apprenant vis-à-vis d’attendus métier, et en aval pour mesurer la montée en compétences de l’apprenant. Côté expérience utilisateur, le parcours reste intégré au LMS (ou autre plateforme de formation) de l’organisation : depuis son LMS, l’apprenant accède à son programme en Adaptive Learning, répond à son questionnaire d’auto-positionnement et bénéficie de recommandations de contenus pédagogiques, à suivre de façon synchrone (présentiel, classe virtuelle) ou asynchrone.
C’est le concepteur pédagogique qui configure la modalité d’évaluation. Depuis l’outil auteur Domoscio Hub, le concepteur peut définir pour chaque programme s’il souhaite utiliser du positionnement, de l’auto-positionnement ou les deux. Il choisit ensuite l’échelle de niveaux souhaitée ainsi que les libellés, pour chaque niveau de maîtrise, permettant de contextualiser la mise en pratique de la compétences.
L’outil auteur permet même de semi-automatiser la création des questions d’auto-positionnement. A partir de l’intitulé de la compétence, la question suivante est créée automatiquement : « Comment évaluez-vous votre maîtrise sur la compétence X ? » Le concepteur a alors le choix de conserver cette question ou de l’éditer, en modifiant le texte, en ajoutant une image, une vidéo…
Dans la pratique…
Il convient de noter que l’auto-positionnement est d’autant plus pertinent, d’un point de vue pédagogique, lorsqu’il est utilisé conjointement avec un autre type de positionnement pour éviter tout biais pouvant nuire à l’évaluation comme le syndrome de l’imposteur – dans ce cas, l’apprenant aura tendance à sous-estimer ses compétences – ou au contraire comme l’effet Dunning-Kruger[2] – dans ce cas, il aura tendance à surestimer ses compétences.
On préconisera donc de varier les modalités de positionnement et de les utiliser de façon complémentaire, en intégrant dans le dispositif de formation des données d’évaluation issues, par exemple, d’outils de simulation, de l’évaluation par le manager, par les pairs, 360°… Autant de données d’évaluation pouvant être exploitées par Domoscio Hub pour mesurer l’écart de compétences de l’apprenant et lui construire un parcours de formation individualisé.
Sources :
1 Par exemple, pour la compétence « Mener des réunions d’équipe », le niveau de maîtrise maximal peut être défini comme suit : « Lors de chaque réunion, j’atteins les objectifs fixés en amont, je répartis les temps de parole de façon adaptée et je définis à la fin les prochaines étapes ».
2 L’effet Dunning-Kruger est un biais cognitif dans lequel une personne maîtrisant mal une compétence surestime son niveau. Elle est liée au biais cognitif de supériorité illusoire et provient d’une incapacité à reconnaître son manque de compétences.
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